Écho d'Acadie Janvier 2016 | Page 4

4 Écho d'Acadie/Janvier 2016

Arrivée des réfugiés syriens

C'est l'un des événements marquants de l'année 2015. Après de nombreux débats, le Canada a finalement accepté des réfugiés syriens, 7000 en tout d'ici la fin de l'année, moins que les 25 000 prévus à l'origine.

Les premiers réfugiés sont arrivés à Toronto le décembre puis à Montréal le décembre. La Nouvelle-Écosse en acceptera jusqu'à 1500 d'ici la fin de l'année, le Nouveau-Brunswick en acceptera environ 1000, ce sera 100 pour l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador n'a pas imposé de limite. Le premier groupe de réfugiés arrive au Nouveau-Brunswick le 19 décembre.

Les réfugiés subissent un examen médical dès leur arrivée. Les enfants reçoivent une éducation. De nombreuses personnes ont parraîné des réfugiés ou ont fournis des denrées alimentaires et des vêtements.

Conclusion de la Commission de vérité et de réconciliation

La commission a remis son rapport final le 15 décembre, après avoir

écouté les témoignages de 6000 victimes et responsables de pensionnats durant six ans au sujet des sévices subis par les anciens élèves des pensionnats autochtones.

La commission était présidée par le juge Murray Sinclair, un Ojibwe du Manitoba. Les commissaires sont Marie Wilson et le chef Wilton Littlechild.

Instaurés à la fin du19e siècle, ces pensionnats anglicans, baptistes, catholiques, presbytériens, de l'église unie ou non-confessionnels ont accueillis environ 150 000 enfants amérindiens, inuits ou métis, qui ont en fait été retirés de force de leur famille. Le dernier pensionnat, près de Regina, a fermé ses portes en 1996.

Selon le rapport final, les pensionnats ont coûté la vie à au moins 3201 enfants. Le taux de mortalité des pensionnats était jusqu'à cinq fois plus élevé qu'ailleurs au Canada. De nombreux autres morts ne sont pas comptabilisé car les malades étaient retournés chez-eux pour y mourir. La cause du décès d'un pensionnaire n'était même pas mentionnée dans la moitié des cas. Lorsqu'elle était connue, c'était la tuberculose dans 47% des cas. Les conditions de vie rendaient la guérison difficile. Il n'y avait pas non plus de processus

d'admission refusant l'accès aux enfants déjà malades. Il y a aussi plusieurs morts de noyades, et d'hypothermie, surtout à la suite de fugues, des morts dans des incendies et six cas de suicides répertoriés.

La commission a créé un registre de 2400 enfants dont le nom est connu. Il y a en toutefois de nombreux autres dont ni le nom, ni même parfois le sexe est connu. En fait, les enfants ne portaient souvent qu'un chiffre au pensionnat.

La plupart des dépouilles n'ont pas été renvoyées à leur familles et ont souvent été enterrées sur place, dans des cimetières qui sont souvent à l'abandon.

La commission formule quatre recommandations: que coroners en chef et les bureaux de l'état civil rendent leurs dossiers sur les enfants décédés au Centre national pour la vérité et réconciliation, que le fédéral lui accorde un financement suffisant, que les communautés religieuses, le fédéral et les communautés autochtones collaborent pour recenser les lieux de sépulture et que les stratégies de documentation et de commémoration doivent être élaborées en collaboration avec les collectivités autochtones, en respectant leurs protocoles.

http://www.trc.ca/websites/trcinstitution/index.php?p=15

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