Écho d'Acadie Janvier 2016 | Page 17

Mais, elle n'est pas toujours écouté par la masse... mais elle est toujours là. Dans une place où il y a beaucoup de chicanes comme le NB, avec nos Anglophones, nos Francophones qui se chicannent si on met un A ou F majuscule ou minuscule à leur noms, des chicanes au sein de nos associations représentatives, au sein de notre système de santé, partout où on se bat pour garder NOTRE école plutôt que l'école du village voisin... Au Nouveau Brunswick, on a besoin d'humour... sinon, il y aurait juste de la rage et de l'amertume. L'humour est le sirop d'érable sur nos crèpes socio-politico-économiques.

P. Plus précisément, l'ironie, le sarcasme et la satire ne sont pas une nouveauté en Acadie mais semblent assez courant récemment (Les Niaiseries acadiennes, La Revue acadienne, Les Hôtesses d'Hilaire, etc.). D'après vous, est-ce que cela correspond à un besoin de notre époque, ou un besoin qui n'était pas comblé auparavant?

J.-S. ah... well... ca c'est akward... j'ai comme répondu ça dans l'autre question. J'devrais lire avant de répondre. Je vais rajouter un peu. Voici pourquoi maintenant ça ressort un peu plus. Premièrement, les Acadiens on a un peu plus de confiance qu'on avait il y a 30 ans.

On s'est rendu compte que l'on a des gens qui sont plus drôle que d'autres personnes drôle ailleurs. 30 ans passé, on aurait invité des humoristes poche du Québec pour aller faire un spectacle au Festival Acadien. Maintenant c'est ... ah... non c'est encore le cas... hummm, mauvais exemple. (est-ce un bel exemple de sacasme?)

On a tout de même pris de la confiance. On a des gens ici qui ont une capacité incroyable de faire de l'humour et on les apprécie plus que jamais. Les Niaiseries Acadiennes est un bel exemple d'inclusion, ils font des gags qui sont apprécié par les Acadiens, mais aussi partout dans le monde. La Revue Acadienne était un exemple que nous pouvions faire un Bye Bye (complet de 2h sur scène, une émission par semaine à la télé) basé sur ce que l'on vit ici... avec nos politiciens, nos artistes, nos nouvelles. Pour ce qui est des Hotesses d'Hilaire, ils sont des gens de tallent extrême. Ce sont des incroyables musiciens qui font de la musique qui est beaucoup plus profonde que l'on croit, dans un contexte « théâtral » de spectacle. Ils sont brillants. Leur chanson Regarde Moi est d'une vérité décapante.

La différence entre maintenant et 30 ans passé, c'est que maintenant on a choisis

d'être délinquant. On est délinquant parce qu'on a rien a perdre. Il y a aucun politicien qui peut nous dire « hey... t'arrête tes petites jokes où t'auras pas de job »... parce qu'il y en a pas de jobs! On peut donc être délinquant à notre guise.

P. Comment réagissez-vous aux situations où des gens se prennent à croire aux nouvelles de La Plaise, par exemple à Edmundston dans le cas de l'interdiction des bas blancs?

J.-S. C'est merveilleux!!! C'est incroyable parce que, personnellement, j'adore me faire prendre par des nouvelles comme ca! Ca veux dire qu'ils m'ont eu et c'est drôle. Ca veux dire que la personne qui m'a pris et très bonne à prendre les gens. Je ne me sens pas insulté. J'suis comme un gardien de but qui se fait déjouer par un excellent joueur de hockey. Il m'a eu. J'adore ca... ca veux dire que je joue avec des gens qui sont vraiment bon.

Pour ce qui est des bas blancs d'Edmundston... C'est tellement plus drôle, parce que, beaucoup des gens qui étaient indigné, n'avaient pas lu l'article. Ils n'ont jamais vu, ou compris que, c'était un parallèle avec l'interdiction de porter des parfums à l'intérieur de l'hotel de ville. Mais imaginons si nos yeux étaient aussi sensible que notre nez...

https://laplaise.wordpress.com/ https://www.facebook.com/laplaise/

Écho d'Acadie/Janvier 2016 17