Ville à vélo printemps/été 2016 | Page 6

ACTUALITÉS / STÉPHANE DESJARDINS La Route verte est sauvée 6 VILLE À VÉLO 6-13_VAV_ACTU.indd 6 HORS SÉRIE VÉLO MAG Payant d’être un automobiliste… cycliste La compagnie britannique carinsurance4cyclists.com offre des polices d’assurance automobile moins chères aux cyclistes. Elle croit que les cyclistes sont plus conscients des dangers de la route que ceux qui ne font pas de vélo. Feu vert aux vélos À Aarhus, au Danemark, la Ville offre aux cyclistes d’installer sur leur vélo une puce d’identification par radiofréquence (RFID). Quand un certain nombre d’entre eux approche d’une intersection, une borne fait passer le feu au vert pour les cyclistes. Terminés, les embouteillages sur les pistes cyclables. Plus ça change, moins c’est pareil L’automobile n’est plus un rite de passage à l’âge adulte aux ÉtatsUnis, en France et même au Québec. Moins de 50 % des Américains de 19 ans et moins avaient un permis de conduire en 2008, contre plus de 60 % en 1998. Pour la même période, la diminution est de 0,4 % au Québec, selon l’Institut de la statistique du Québec. La baisse est de 1,2 % chez les 25-29 ans entre 2009 et 2014, d’après l’Agence métropolitaine de transport de Montréal. En France, rapporte Le Monde, le taux de détention du permis de conduire de la génération Y (18-29 ans) est passé de 76 % en 1992 à 73 % en 2012. La baisse est encore plus marquée chez les 18-20 ans. Cependant, en France comme aux États-Unis et au Canada, le phénomène des « sans-permis » est essentiellement urbain (où les transports collectifs sont largement accessibles). Autre manifestation du phénomène : de plus en plus de Y choisissent des destinations voyage où ils n’auront pas à louer de voiture. Plusieurs jeunes citoyens croient même, selon Le Monde, pouvoir éviter de subir l’examen d’obtention du fameux permis : en effet, en 2020, les premières voitures autonomes circuleront sur les routes américaines et européennes. PRINTEMPS/ÉTÉ 2016 01/04/16 11:08 VILLE DE MONTRÉAL L’austérité budgétaire aura presque eu raison de la Route verte. Mais dans son budget 2016, le gouvernement Couillard a finalement confirmé l’affectation, pour son entretien, de 10,5 millions de dollars en cinq ans ; le budget du ministre des Finances Carlos Leitão prévoit un demi-million dès cette année et 2,5 millions annuellement pendant quatre ans. Québec en effet réservé une enveloppe globale de 50 millions, d’ici 2026, afin d’améliorer la sécurité sur les 5300 km notamment par l’ajout de feux cyclistes et l’élargissement de la chaussée. Le couperet budgétaire avait frappé l’entretien de la Route verte en 2015, l’année de son 20e anni­‑ versaire, lors des négociations du pacte fiscal entre Québec et les municipalités. Le gouvernement avait alors fait savoir qu’il se concentrerait sur l’aménagement de nouveaux tronçons. Municipalités et régions s’étaient repliées sur des fonds temporaires en vue d’assurer l’entretien de la Route verte, or dans ce contexte d’austérité budgétaire, plusieurs de ces sources s’étaient taries. Dès l’annonce des coupures, le monde municipal, l’industrie touristique, le milieu de la santé, les groupes environnementaux et nombre de personnalités s’étaient mobilisés pour sauver la Route verte. Une page internet, Sauvons NOTRE Route verte, avait été créée. Le 16 avril 2015, Vélo Québec avait organisé un forum sur l’avenir de ce réseau cyclable qui traverse 393 municipalités dans 16 régions. Une pétition, déposée en octobre 2015 auprès de 13 députés québécois, avait récolté 48 000 signatures.