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S
Véli Coursiers
Quoi : Entreprise de livraison
100 % écologique
Qui : Dirigée par l’entrepreneur
d’origine française et docteur
en sciences de l’éducation
de l’Université Laval
Christophe Navel
Quand : Fondée en mai 2011
Où : Ville de Québec
Comment : En offrant un service
exploitant une diversité de
moyens de transport (vélos,
vélos-cargos et voitures 100 %
électrique) axé sur la mobilité
électrique
Particularité : Seule entreprise
du genre à Québec, dans la
province de Québec et en
Amérique du Nord
Service : Livraisons effectuées
entre 9 h et 17 h dans des délais
de 45 à 60 minutes,
de 90 à 120 minutes, de 3 à
4 heures, ou dans la journée
Coûts : Tarifs variant notamment
en fonction de la distance à
parcourir et du délai de livraison
voulu (mais livraison incluse dans
le coût de votre boîte à lunch
commandée chez Fastoche !)
Ce comportement le surprend, lui
qui effectue pourtant l’entièreté de ses
déplacements à vélo. « Je me fais moins
serrer et davantage respecter que
lorsque je roule sur mon vélo régulier,
sans vêtements de fonction, constatet-il. Peut-être est-ce parce qu’on voit
clairement que je travaille ? » Selon lui,
la grosseur de la bicyclette cargo, les
uniformes distinctifs que revêtent les
messagers, mais, surtout, la mise en
œuvre du « gros bon sens » en ce qui a
trait à la sécurité routière explique en
bonne partie son expérience heureuse
dans les rues de Québec. « Je ne m’y
sens pas en danger. »
Être payé pour pédaler
Cette relative sécurité sur les routes ne
signifie pas pour autant que la livraison
sur deux roues est un art donné à tous.
Entre les inévitables crevaisons —, « j’ai
en ai subi quatre pendant ma première
semaine de travail seulement », se
souvient Tommy —, les longues minutes à chercher une adresse dans le
dédale des rues de la Basse-Ville et les
livraisons urgentes qui se transforment
en course contre-la-montre, le système D est mis à rude épreuve.
En quatre mois au service de Véli
Coursiers, le messager n’a jamais connu
de réelles mésaventures. Aucune livrai-
son en retard, aucun blâme de la part
de la clientèle, pas même une égratignure reliée à une chute, voire à une
fausse manœuvre. Le plus près qu’il est
passé de l’accident, c’est lorsqu’il a
failli embrasser une portière ouverte
un peu trop innocemment par un automobiliste. « Depuis, je fais très attention [à éviter l’emportiérage]. De toute
façon, vu le poids du vélo, c’est probablement la porte qui passerait un mauvais quart d’heure, et non moi… »,
pense-t-il tout haut.
Trois heures, quarante kilomètres et
une vingtaine d’arrêts plus tard, notre
avant-midi de livraison tire à sa fin.
Bilan : aucun sandwich n’a été maltraité au cours de cette expérience. De
toute façon, la sandwicherie Fastoche !,
partenaire de la première heure de
l’entreprise et utilisatrice régulière de
ses services, ne le tolérerait pas. « Ce
n’est tout simplement pas une option,
dit Jean-Étienne Billette, propriétaire
de Fastoche ! et aficionado de vélo. De
toute façon, en quatre années, ce n’est
jamais arrivé ou à peu près. »
Bref, une matinée sans histoire qui,
selon Tommy, est représentative du
quotidien des Véli Coursiers. Mais,
surtout, une matinée où l’expression
« être payé pour pédaler » prend tout
son sens.
Le véhicule
• Le Milk Plus, de The Bullitt
Bike (environ 4500 $)
• De conception danoise,
straight out of Copenhagen
• Cadre en aluminium
• Roue avant de 20 po
• Roue arrière de 26 po
• Permet d’accommoder
une boîte de transport à
l’avant (environ 80 cm de
longueur, 50 cm de largeur
et 50 cm de hauteur)
• Shimano Deore 27 vitesses
• Freins à disque hydrauliques avant et arrière
• Pneus anticrevaison
• Propulsé par système
BionX P 350 DX (autonomie
réputée de 105 km, moteur
de 350 W, poids de 7,3 kg
pour l’ensemble
du système, niveaux
d’assistance de 35%, 75%,
150% ou 300%).
HORS SÉRIE VÉLO MAG
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VILLE À VÉLO
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