Ville à vélo printemps/été 2016 | Page 53

e S Véli Coursiers Quoi : Entreprise de livraison 100 % écologique Qui : Dirigée par l’entrepreneur d’origine française et docteur en sciences de l’éducation de l’Université Laval Christophe Navel Quand : Fondée en mai 2011 Où : Ville de Québec Comment : En offrant un service exploitant une diversité de moyens de transport (vélos, vélos-cargos et voitures 100 % électrique) axé sur la mobilité électrique Particularité : Seule entreprise du genre à Québec, dans la province de Québec et en Amérique du Nord Service : Livraisons effectuées entre 9 h et 17 h dans des délais de 45 à 60 minutes, de 90 à 120 minutes, de 3 à 4 heures, ou dans la journée Coûts : Tarifs variant notamment en fonction de la distance à parcourir et du délai de livraison voulu (mais livraison incluse dans le coût de votre boîte à lunch commandée chez Fastoche !) Ce comportement le surprend, lui qui effectue pourtant l’entièreté de ses déplacements à vélo. « Je me fais moins serrer et davantage respecter que lorsque je roule sur mon vélo régulier, sans vêtements de fonction, constatet-il. Peut-être est-ce parce qu’on voit clairement que je travaille ? » Selon lui, la grosseur de la bicyclette cargo, les uniformes distinctifs que revêtent les messagers, mais, surtout, la mise en œuvre du « gros bon sens » en ce qui a trait à la sécurité routière explique en bonne partie son expérience heureuse dans les rues de Québec. « Je ne m’y sens pas en danger. » Être payé pour pédaler Cette relative sécurité sur les routes ne signifie pas pour autant que la livraison sur deux roues est un art donné à tous. Entre les inévitables crevaisons —, « j’ai en ai subi quatre pendant ma première semaine de travail seulement », se souvient Tommy —, les longues minutes à chercher une adresse dans le dédale des rues de la Basse-Ville et les livraisons urgentes qui se transforment en course contre-la-montre, le système D est mis à rude épreuve. En quatre mois au service de Véli Coursiers, le messager n’a jamais connu de réelles mésaventures. Aucune livrai- son en retard, aucun blâme de la part de la clientèle, pas même une égratignure reliée à une chute, voire à une fausse manœuvre. Le plus près qu’il est passé de l’accident, c’est lorsqu’il a failli embrasser une portière ouverte un peu trop innocemment par un automobiliste. « Depuis, je fais très attention [à éviter l’emportiérage]. De toute façon, vu le poids du vélo, c’est probablement la porte qui passerait un mauvais quart d’heure, et non moi… », pense-t-il tout haut. Trois heures, quarante kilomètres et une vingtaine d’arrêts plus tard, notre avant-midi de livraison tire à sa fin. Bilan : aucun sandwich n’a été maltraité au cours de cette expérience. De toute façon, la sandwicherie Fastoche !, partenaire de la première heure de l’entreprise et utilisatrice régulière de ses services, ne le tolérerait pas. « Ce n’est tout simplement pas une option, dit Jean-Étienne Billette, propriétaire de Fastoche ! et aficionado de vélo. De toute façon, en quatre années, ce n’est jamais arrivé ou à peu près. » Bref, une matinée sans histoire qui, selon Tommy, est représentative du quotidien des Véli Coursiers. Mais, surtout, une matinée où l’expression « être payé pour pédaler » prend tout son sens. Le véhicule • Le Milk Plus, de The Bullitt Bike (environ 4500 $) • De conception danoise, straight out of Copenhagen • Cadre en aluminium • Roue avant de 20 po • Roue arrière de 26 po • Permet d’accommoder une boîte de transport à l’avant (environ 80 cm de longueur, 50 cm de largeur et 50 cm de hauteur) • Shimano Deore 27 vitesses • Freins à disque hydrauliques avant et arrière • Pneus anticrevaison • Propulsé par système BionX P 350 DX (autonomie réputée de 105 km, moteur de 350 W, poids de 7,3 kg pour l’ensemble du système, niveaux d’assistance de 35%, 75%, 150% ou 300%). HORS SÉRIE VÉLO MAG 52-53_VAV_VELI COURSIER.indd 53 VILLE À VÉLO 53 01/04/16 14:31