Tennis-mag no 105 - Novembre 2016 Tennis-mag no 105 | Page 65

TENNIS-MAG SUITE DE LA PAGE 17 LIGNES DE FOND - SE PRÉPARER POUR LA COUR DES GRANDS Déjà à un jeune âge, il était primordial pour son avenir qu’il soit capable de garder une vision à long terme sans trop se soucier de ses victoires et de son classement junior. Ce passage lui permettait de poursuivre son développement, c’était là la grande priorité. On dit souvent dans la vie qu’il y a plusieurs moyens d’arriver à ses fins. Cela s’applique aussi au tennis. Il est impossible de prédire avec certitude qu’un jeune de 16 ans sera un futur Top 10. Par contre, on peut déjà observer des qualités qui seront primordiales et qui doivent déjà être présentes. Le talent, l’éthique de travail, la détermination, les qualités physiques et la maturité sont les premières qui me viennent en tête. Ces qualificatifs, nous pourrions tous les utiliser pour décrire Félix Auger-Aliassime. Non seulement impressionnant à voir aller sur les courts, Félix l’est tout autant à l’extérieur. Je dois également lever mon chapeau à son entourage, que ce soit l’équipe d’entraîneurs qui gravite autour de lui ou encore sa famille, tout le monde s’assure qu’il garde bien les deux pieds sur terre et qu’il reste concentré sur ses objectifs. À seulement 16 ans, Félix a déjà accompli plusieurs exploits, mais il demeure conscient que le plus gros du travail reste à venir. Chose certaine, les prochaines années promettent d’être excitantes! Retour au début de l’article, page 16 SUITE DE LA PAGE 37 PORTRAIT D’ENTRAÎNEUR - GILBERT ST-JEAN D’une chose à l’autre, le jeune adulte devient également joueur, mais ne cherche pas à jouer à un haut niveau : « J’ai été un bon joueur, mais je ne jouais que dans une ligue régionale allemande, la Bundesliga. J’étais peut-être le 7e joueur classé sur l’équipe. J’étais plus doué pour promouvoir l’enseignement et le développement de certains jeunes que pour jouer. » Et puis, en 1992, alors qu’il vient de passer les 13 dernières années de sa vie à vivre du tennis dans le pays de Boris Becker et de Steffi Graf, Gilbert revient s’installer au Québec pour prendre soin de sa mère malade. Ramenant avec lui un bagage tennistique bien étoffé, l’homme se fait recruter en un rien de temps par le Club Sportif Côte-de-Liesse où il enseigne à l’élite, notamment à Zachary Rath, l’une des meilleures raquettes de la province à l’époque. Vingt-quatre ans plus tard, Gilbert St-Jean est directeur des programmes adultes au Club Sportif Côte-de-Liesse. Il travaille 50 heures par semaine, enseigne aux adultes en priorité, mais travaille également avec les jeunes, notamment les juniors âgés de 5 à 7 ans. Et puis voilà, 37 années ont passées depuis qu’un coup de dés a décidé que Gilbert St-Jean passerait sa vie sur les courts de tennis. « Le tennis a sauvé ma vie. C’est comme si j’avais gagné au 6-49. Depuis que je suis dans le milieu, je suis toujours gagnant. Je sais aujourd’hui que je n’aurais pas pu faire autre chose. J’ai eu une chance inouïe. » Retour au début de l’article, page 37 No 105 - Novembre 2016 - Par Tennis Québec 65