Montréal enSanté V9N1 Hiver/Winter 2017 | Page 135

g rappellent les traces de la marée sur le sable. Dans leur beauté repose pourtant un récit de confusion. Le travail de Fortin fut exposé à Prague, Cuba, Berlin, Tokyo et Paris ainsi qu’à Toronto et Montréal, où il présenta au Musée d’art contem- porain une exposition solo en 2007. Son travail se retrouve dans des collections privées et publiques. Luc Courchesne (RCA) utilise également un format rond pour exprimer sa vision — des photos prises partout sur la planète. Il a créé son propre dispositif pour créer un sentiment d’immersion visuelle, transformant ainsi le spectateur en visi- teur de ses images et installations. Vous êtes pré- sents alors que la marée se rue vers vous dans une vidéo arrondie. Dans une photo de Stanbridge Sta- tion, vous vous tenez au milieu du champ et vous admirez le magnifique ciel azur. L’artiste revisite le paysage classique avec une délicatesse numé- rique. Son travail composé à la fois de photos et de vidéos possède souvent une trame sonore. Ses vi- déos de rafales d’eau offrent un bruit de fond zen, faisant contraste au chaos de la jungle urbaine. Professeur en design à l’Université de Montréal, son travail fait partie de collections majeures en Amérique du Nord, en Europe, et en Asie, et fut exposé à travers le monde, notamment au MoMA Luc Courchesne Stanbridge Station, 2012 Impression numérique, plexi et dispositif rotatif Édition de 3 Luc Courchesne Stanbridge Station 2012 Digital print, plexi and rotational device Edition of 3 (New York) et au ICC de Tokyo. Chez Art Mur (www.artmur.com), l’artiste amérindienne Nadia Myre crée une conversation sur l’identité en utilisant tant politiquement que symboliquement des perles dans son travail. Avec l’aide de plus de 230 collaborateurs, Myre a rem- placé les mots de la Loi sur les Indiens avec de petites perles blanches et rouges. Ses nouvelles œuvres, Meditations on Red, sont de larges tondos texturés. Le mot, de l’italien rotondo (rond), pro- vient du style de la Renaissance avec ses larges tableaux et sculptures rondes. Ses créations pour- raient être des planètes ou des mandalas. Elle choisit quelques perles à la fois, appréciant l’art de sélectionner comme similitude à celui de peindre. Puis, elle numérise son travail, ajoutant la technologie du 21 e siècle à ses réflexions médita- tives pour rappeler des siècles de tradition. La réci- piendaire du prix Sobey pour les arts (2014) a ré- cemment obtenu une résidence artistique au Musée McCord de Montréal. Elle a participé à de nombreuses biennales internationales ainsi qu’à des expositions de groupe à New York, en France et à Washington D.C. Nadia Myre Meditations on Red # 3, 2013 Nadia Myre Meditations on Red # 3, 2013 WINTER 2017 QUARTIER SANTÉ 133