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rappellent les traces de la marée sur le sable.
Dans leur beauté repose pourtant un récit de
confusion. Le travail de Fortin fut exposé à Prague,
Cuba, Berlin, Tokyo et Paris ainsi qu’à Toronto et
Montréal, où il présenta au Musée d’art contem-
porain une exposition solo en 2007. Son travail se
retrouve dans des collections privées et publiques.
Luc Courchesne (RCA) utilise également un
format rond pour exprimer sa vision — des photos
prises partout sur la planète. Il a créé son propre
dispositif pour créer un sentiment d’immersion
visuelle, transformant ainsi le spectateur en visi-
teur de ses images et installations. Vous êtes pré-
sents alors que la marée se rue vers vous dans une
vidéo arrondie. Dans une photo de Stanbridge Sta-
tion, vous vous tenez au milieu du champ et vous
admirez le magnifique ciel azur. L’artiste revisite
le paysage classique avec une délicatesse numé-
rique. Son travail composé à la fois de photos et de
vidéos possède souvent une trame sonore. Ses vi-
déos de rafales d’eau offrent un bruit de fond zen,
faisant contraste au chaos de la jungle urbaine.
Professeur en design à l’Université de Montréal,
son travail fait partie de collections majeures en
Amérique du Nord, en Europe, et en Asie, et fut
exposé à travers le monde, notamment au MoMA
Luc Courchesne
Stanbridge Station, 2012
Impression numérique, plexi et dispositif rotatif
Édition de 3
Luc Courchesne
Stanbridge Station 2012
Digital print, plexi and rotational device
Edition of 3
(New York) et au ICC de Tokyo.
Chez Art Mur (www.artmur.com), l’artiste
amérindienne Nadia Myre crée une conversation
sur l’identité en utilisant tant politiquement que
symboliquement des perles dans son travail. Avec
l’aide de plus de 230 collaborateurs, Myre a rem-
placé les mots de la Loi sur les Indiens avec de
petites perles blanches et rouges. Ses nouvelles
œuvres, Meditations on Red, sont de larges tondos
texturés. Le mot, de l’italien rotondo (rond), pro-
vient du style de la Renaissance avec ses larges
tableaux et sculptures rondes. Ses créations pour-
raient être des planètes ou des mandalas. Elle
choisit quelques perles à la fois, appréciant l’art
de sélectionner comme similitude à celui de
peindre. Puis, elle numérise son travail, ajoutant la
technologie du 21 e siècle à ses réflexions médita-
tives pour rappeler des siècles de tradition. La réci-
piendaire du prix Sobey pour les arts (2014) a ré-
cemment obtenu une résidence artistique au
Musée McCord de Montréal. Elle a participé à de
nombreuses biennales internationales ainsi qu’à
des expositions de groupe à New York, en France
et à Washington D.C.
Nadia Myre
Meditations on Red # 3, 2013
Nadia Myre
Meditations on Red # 3, 2013
WINTER 2017 QUARTIER SANTÉ 133