ROUTES ET QUARTIERS BLANCS :
ÉCOLOGIQUES ET ÉCONOMIQUES !
Mathieu Laroche
OBV Lac-Saint-Jean
Pour plus d’information sur la gestion durable des sels de voirie et les alternatives, veuillez consulter la section spéciale qui a été ajoutée au site internet de l’Organisme de bassin versant Lac-Saint-Jean
Source : Jacques La haye - Journal L'étoile du Lac
L’entretien hivernal du réseau routier est souvent associé à un ajout de sels à la surface des routes. Bien qu’ils soient efficaces, ces sels sont dommageables pour l'environnement. C’est pourquoi des solutions alternatives existent pour adapter les pratiques, en particulier près des lacs et rivières.
Sur l’ensemble du territoire municipalisé du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le réseau routier parcourt une distance totale d’environ 24 170 km. À titre de comparaison, cette distance est équivalente quatre allers-retours en voiture d'Alma à Miami (Floride). En période hivernale, ce réseau complexe doit être entretenu et sécuritaire. La méthode classique consiste généralement à déneiger et à appliquer des sels de voirie pour faire fondre la neige et la glace.
Toutefois, les sels qui sont appliqués ne demeurent pas sur la route et ils se diffusent dans l’environnement. À ce moment, ils ont plusieurs effets indésirables :
- dégradation de la qualité de l’eau des lacs et des rivières;
- contamination de l’eau souterraine et des sources d’eau potable;
- endommagement des végétaux à proximité des routes et réduction de la qualité des habitats;
- attraction des cervidés près des routes et empoisonnement d’autres animaux.
Heureusement, les responsables du réseau routier sont conscients de ces problématiques et de nouvelles approches sont développées et mises en place. La plus avantageuse consiste à opter pour des routes blanches . Il s’agit de limiter au maximum l’utilisation d’abrasifs. Celui-ci est tout de même appliqué sous forme de mélange composé de sable, de petites pierres et d’un maximum de 5% de sel dans les pentes, les courbes et aux arrêts. Cette méthode a eu tellement de succès que le concept a été mis en pratique à l’échelle des quartiers pour créer des quartiers blancs.
Plusieurs municipalités de la région ont mis en place cette approche, notamment les villes de Roberval, Dolbeau-Mistassini et Saguenay. Selon les études réalisées au Québec, environ 80% les utilisateurs des routes blanches et des quartiers blancs sont satisfaits de l’entretien et souhaitent que cette pratique soit plus répandue, en particulier à proximité des cours d’eau. Cette méthode pourrait donc s'étendre à d'autres secteurs du réseau routier au bénéfice de la santé humaine et de l'environnement, tout en maintenant la sécurité des automobilistes sur les routes et en engendrant des économies intéressantes pour les municipalités, notamment lors des interventions de nettoyage printanier des rues.
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