L'ÉCO, la revue de l'environnement du Saguenay Lac-saint-Jean Hiver 2017 | Page 12

Mon conjoint et moi avons décidé, il y a une dizaine d’années, de changer notre fournaise biénergie (bois et électrique) pour des radiateurs à bain d'huile, des radiateurs électriques d'appoint à inertie fonctionnant tout comme les anciens radiateurs en fonte. Un changement qui, à l’époque, nous avait permis de réduire notre consommation d’énergie. Nous sommes maintenant plusieurs années plus tard et nous nous questionnons à nouveau sur la façon la plus écologique et économique de chauffer notre maison.

Cet automne, des collègues de travail nous ont informés qu’ils se chauffaient avec une thermopompe depuis deux ans et que c’était très performant et peu énergivore. Nous voulions tout de même savoir si, dans notre cas, ça valait la peine. Nous avons fait venir Négawatts, un organisme qui est venu faire l’expertise de la maison en rapport avec la perte d’énergie et nous expliquer les programmes de subventions du gouvernement qui sont disponibles pour les modifications à apporter. Nous en avons profité pour leur demander ce qu’il pensait de la thermopompe. Il a confirmé les dires de nos collègues en nous assurant que ce serait beaucoup plus économique que nos radiateurs.

Il est toutefois difficile de s’y retrouver. Comment faire le bon choix? Il existe tellement de nouvelles technologies et de modes de chauffage. Il fut un

temps où le chauffage au bois était la seule

alternative, c’était simple. Même dans les images idylliques, nous voyions une maison avec la cheminée qui fume, c’était invitant. Par contre, la combustion du bois produisait des particules fines qui pouvaient affecter la santé, particulièrement celle des enfants en bas âge, des aînés et des personnes souffrant d’une maladie cardiaque ou pulmonaire chronique.

Les nouveaux poêles à bois sont plus efficaces et beaucoup moins polluants à condition qu’on y brûle du bois de bonne qualité, qu’on procéde à un entretien régulier, qu’on évite un usage abusif, surtout dans des conditions météorologiques critiques, et enfin, qu'on ne s’en serve pas pour brûler des déchets. Malheureusement, plusieurs installations sont encore aujourd’hui désuètes. J’ai aperçu dernièrement une ancienne fournaise située à l’extérieur de la maison alimentée avec du bois vert de quatre pieds. La fumée qui sortait de l’installation était impensable, j’étais incommodée par la pollution et l'odeur. Impossible de marcher avec cette fumée de cheminée qui retombait dans la rue!

Nous avons finalement opté pour l’achat d’une thermopompe et je vois déjà la différence sur la facture d’électricité. Si vous voulez changer votre système de chauffage, assurez-vous d’avoir la bonne information afin de prendre une décision éclairée.

Chronique « Tranche de vie »

Choisir un mode de chauffage

Claire Desbiens

CREDD

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