2014-15 Canada-China Business Forum Magazine | Page 28
COMMERCE
Les réglementations du secteur des services ont été
modifiées et allégées. Des entreprises étrangères
du secteur des divertissements peuvent soit trouver
un partenaire chinois, soit chercher à mettre
en place une entité indépendante au sein de la
ZLE. Certaines de leurs activités commerciales
peuvent être promues dans l’ensemble de la région
de Shanghai. La première école internationale
étrangère, la Harrow School de Londres, ouvrira
son campus au sein de la ZLE. Un hôpital allemand
de pointe a reçu l’approbation pour bientôt ouvrir
ses portes. Malgré qu’elles soient situées dans la
Zone, ces entreprises peuvent desservir l’ensemble
de Shanghai.
Malgré qu’il soit encore trop tôt pour évaluer le
processus de réforme dans son ensemble, nous pouvons
toutefois examiner quelques-uns des accomplissements
à moyen terme en nous référant aux progrès effectués
dans les six domaines de réforme.
D’importantes réformes ont été faites dans la gestion
gouvernementale. Par exemple, trois à cinq jours sont
maintenant requis pour mettre sur pied une entreprise,
contrairement à trois à six mois dans le passé. La
réglementation des douanes a aussi été assouplie
afin que les importations puissent être déchargées
immédiatement dans la ZLE alors que les permis
d’importation en Chine sont en processus d’obtention.
De plus, les tarifs sur les importations stockées pour
livraisons futures sont levés. Couplée à la libéralisation
financière, on s’attend à ce que les réformes
administratives stimulent le commerce étranger de la
Chine.
Eastimages/Shutterstock
L’introduction d’une liste négative applicable et
les pas concrets vers la libéralisation financière
sont les deux réformes les plus importantes et les
plus attrayantes de la Zone. Cette perspective a
aussi été confirmée dans un récent discours de
Han Zheng, secrétaire du comité municipal de
Shanghai du PCC. Malgré les annonces publiques,
les réformes dans ces deux domaines ont été sous les
attentes du marché. En septembre 2013, la Chine
annonçait sa première liste négative concernant
la mise en place d’entreprises étrangères au sein
de la Zone. Toutefois, la liste de 2013 faisait écho
aux réglementations existantes stipulées par la
Commission nationale du développement et de
la réforme (NDRC). Peu de marge existait pour
expérimenter et tester au sein de la liste négative
de 2013. Le gouvernement central a rapidement
annoncé qu’il préparerait de nouvelles listes
pour 2014 et pour 2015, lesquelles devraient être
bien plus courtes que la liste de 2013. Comme
promise, la liste de 2014 fut publiée en juin 2014.
Les restrictions furent réduites de 27 pour cent.
Toutefois, elle est toujours considérée comme
une liste négative « non qualifiée ». Le secrétaire
au commerce américain a affirmé que la liste de
2014 ne pouvait servir de base aux négociations
entre les É-U et la Chine concernant le BIT. Deux
problèmes principaux ont été soulignés concernant
la liste 2014. Premièrement, il y a toujours trop de
restrictions sur des secteurs clés de l’industrie du
service, comme le secteur des finances par exemple.
Deuxièmement, les restrictions sont toujours trop
générales, au point où le gouvernement chinois
puisse intervenir à tout moment en interprétant la
liste négative de façon plus large qu’elle n’y parait.
Néanmoins, on peut attester d’une part des progrès
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COMMERCE
réels faits par le gouvernement central, d’autres parts
de la réduction du nombre de secteurs visés par la
liste négative, ainsi que de sa transparence et de son
applicabilité envers les investisseurs étrangers.
Malgré les critiques, la libéralisation financière reçoit
de plus en plus de commentaires positifs. Vingt-trois
entreprises étrangères s’étaient établies au sein de la
ZLE de Shanghai un mois après la publication de
la liste de 2013. Le nombre de firmes crût lentement
pour atteindre trente-huit, deux mois plus tard.
Toutefois, après la proposition de la Banque populaire
de Chine (BPC) en décembre 2013, le nombre de
firmes crût rapidement à quatre-vingt-quinze en
moins d’un mois. Le nombre d’entreprises explosa
alors à huit cents aux abords de la publication de la
liste négative de 2014. Chacune de ces firmes a réalisé
des investissements moyens de 6 millions USD.
Les réformes financières de la BPC concernent quatre
domaines clés : l’internationalisation du RMB dans
les transactions internationales, la libéralisation
gradue